Tu es dans quelle région de la Thaïlande car des entreprises compétentes ont en trouvent aussi beaucoup (bien sûr les prix n’ont rien à voir avec les « artisans » locaux).
Si c’est une région ou j’ai des contacts je n’existerais pas à te les donner !
Dire qu’il n’y a pas de normes est faux (je les ai expérimenté sur des projets d’implantations industrielles de production électrique), que celles-ci ne soient pas contrôlées pour les particuliers c’est certainement le cas général jusqu’à ce que cela change et qu’une mise aux normes soit imposées. Mais le plus important risque d’être la prise en charge par les assurances en cas de sinistre (encore faut-il être assuré !)
Ce que je comprends c’est que tu fais le maitre d’œuvre sur ton chantier au moins pour la partie électricité. Le mieux serait de confier les parties critiques à un bureau d’études et il en existe beaucoup en Thaïlande (par contre, il faudra parler anglais avec eux !)
Ce qui m’incitait à te préconiser un vrai professionnel c’est que ton installation est somme toute assez complexe et que certains points nécessitent plus que les conseils que tu pourrais avoir sur ce forum.
Les parties critiques qui nécessitent absolument l’avis d’un BE (y compris lorsque l’on est architecte) :
- Calcul fondation
- Calcul structure et vérification normes (en particulier sismiques)
- Plan réseaux (diamètre pour les fluides et sections et protections pour les courants)
- Dimensionnement des systèmes chauffage et climatisation
C’est évident qu’une entreprise de construction et encore moins un « artisan local » ne sera pas toujours capable de réaliser ces études qui relèvent de compétences autres. Je serai même prudent en te donnant des conseils en t’invitant à les faire approuver par un professionnel !
Passé ces quelques considérations élémentaires, il faut s’assurer que ton installation corresponde à ton raccordement et à ton contrat.
- Si j’ai bien compris tu as aujourd’hui un branchement en 3x15A, soit au maximum 3,3kW par phase (au regard de cette information, il serait normal que tu ais des coupures lorsque tu utilises les gros matériels)
- Tes besoins sont estimés 3x120A (dans le cas ou tout marche ensemble), cela doit être possible de rationaliser la répartition entre les phases pour diminuer la puissance de raccordement.
Il y a déjà la un problème à régler, bien sûr si la puissance de raccordement est limitée, il faut envisager d’autres possibilités comme de demander plusieurs branchements pour chaque construction. Le raccordement en triphasé rend aussi l’installation plus complexe, voir si les branchements en monophasé sont possibles ? Mais peut-être as-tu des matériels dans l’atelier qui fonctionnent en triphasé ?
1- On répartit les charges en fonction de leurs puissances (donc watts ou kwatts) et non de leurs consommations (kWh qui est la traduction de la consommation sur une heure)
Un appareil qui consomme 1000W pendant 1h et un autre qui consomme 100W pendant 10 heures aurons tous les deux consommés 1000Wh ou 1kWh.
L’important pour toi est te t’assurer que la somme des puissances des appareils ne dépassent pas le dimensionnement de ton installation en tout point. C’est donc la puissance qui va dimensionner et non la consommation (tout au moins dans un premier temps, pour s’assurer de la sécurité de l’installation, après on peut avoir une approche consommation pour avoir un certains équilibre entre les phases, aspect que tu n’as pas en monophasé).
Soit l’ensemble de l’installation permet de faire fonctionner tous les consommateurs ensemble, soit il faudra prioriser les usages.
Cela dépend de la puissance de raccordement que tu peux obtenir et de ce que tu veux, mais au regard de ton besoin, très clairement un raccordement en 3x15A ne semble pas suffisant. Rien que le poste à souder est supérieur à ta puissance de raccordement.
Après il y a un gros problème, normalement tu ne devrais pas avoir sur ton installation de disjoncteurs différentiels qui acceptent une tension supérieure à ton disjoncteur général. Si ton disjoncteur général est un 3x15A, aucune phase doit supporter plus de 15A ! Même un circuit de prises à 16A pose en soi un problème !
Et c’est la ou l’on voit que les disjoncteurs 60A ne servent à rien car c’est le général qui sautera en premier.
2- Je ne sais pas répondre sans avoir un plan complet de l’installation et même avec étant donné que l’installation comprends du photovoltaïque il faut être assez précautionneux quand on est pas du métier.
Petite remarque au passage, même si le solaire participe assez amplement à la couverture des besoins, les graphiques que tu as mis montrent des pointes de consommation le soir (sans apport solaire) proche des pointes journalières, ainsi le photovoltaïque sans mise en place de stockage de type batterie ne permet pas de diminuer la puissance de raccordement.
Pour revenir à la question 2, la norme voudrait que tu ais en partant du disjoncteur général (disjoncteur différentiel 500mA pour la NF15-100), un premier coffret de répartition avec pour chaque ligne un disjoncteur différentiel ou l’association d’un disjoncteur et d’un interrupteur différentiel. Au regard de ton installation, on ne peut que préconiser au moins 3 départs (maison, guest house et atelier voir ou raccorder le local piscine ou circuit dédié).
En puissance en première approche, un disjoncteur général de 120A et trois disjoncteurs différentiels d’au moins 45A (60A pour la maison principale).
Tu retrouverais alors dans chaque partie, un tableau de répartition ne reprenant que les circuits associés. Ainsi l’atelier serait isolé de la maison et de la guest house, limitant les coupures entre les différentes parties. A cette endroit, il est inutile de rajouter un disjoncteur avant les différentiels. Les différentiels seront nécessairement inférieur à ceux du tableau de répartition principal.
3- Réponse ci-dessus ;o)
4- Oui les onduleurs remplaceront efficacement un disj. type F, mais le mieux c’est d’avoir une installation fiable et robuste plutôt que de compter sur les onduleurs uniquement, d’où les aspects 1 et 2 à prendre en compte en premier lieu.
En regardant de plus prêt, sur le circuit d’éclairage on trouve 4 disjoncteurs à la suite, ce qui n’a aucun sens. Un seul disjoncteur diff par ligne de disjoncteurs divisionnaires est suffisant. (max 8 disjoncteurs div pour un différentiel)
Le disjoncteur différentiel doit être calibré en fonction de la section du câble du circuit raccordé.
En soit cela peut paraitre plus protecteur de dédier un disjoncteur par ampoule mais c’est aussi une source importante de panne future en particulier avec des atmosphères chaudes et humides, parfois le mieux est l’ennemi du bien ! On mettra au maximum 8 points lumineux par circuit, pour ma part un circuit par pièce, facile pour intervenir et identifier le lieu de la panne !
Pour l’extérieur, pareil cela ne sert à rien de rajouter du câble inutilement, ce n’est pas en multipliant les disjoncteurs que tu vas améliorer la sécurité, le seul intérêt c’est de conserver les autres éclairages en cas de panne à un endroit, mais si la pose est correct, il n’y a pas de raison d’avoir de problème.
L’utilisation des modules sonoff comme envisagé ne me semble pas très pertinent non plus.
il est bien plus simple de mettre des ampoules connectées ou d’utiliser un automate de type IPX800 par exemple.
Les passerelles sonoff qui font smart meter ne mesure que les consommations des circuits d’éclairage, ce qui est dommage !
Autre aspect important, toujours la sécurité, je ne suis pas chaud pour mettre des matériels exotiques dans un tableau électrique, alors lorsque je vois tout ces modules sonoff !
Etant donné que tu es sur un forum home assistant, je ne saurai que te préconiser une installation en zigbee avec des ampoules connectées et quelques télécommandes adaptées et un serveur home assistant ! ;o)