je vois souvent des remarques pour les boitiers, pour leur domestication domotisation dans HA etc… mais je n’ai pas vu un petit tuto des familles pour faire en sorte que le bouzin soit installé proprement.
pas de problème tonton Golthar vous a préparé un petit tuto. qui vous aidera, je l’espère a réfléchir a la chose. surtout que c’est moins évident que la documentation essaye de le faire croire…
Si vous êtes un bricoleur de génie, passez votre chemin, vous n’apprendrez rien, a part peut etre a la fin avec les modules avec et sans neutre que j’ai testé et utilisé.
Aujourd’hui, c’est bricolage et c’est électrique. Donc avant tout un petit rappel :
- Toujours utiliser un tournevis à détecteur de phase pour :
○ Vérifier la couleur du fil de phase et du fil neutre.
○ Quand le courant est coupé, vérifier qu’il est bien coupé avec votre tournevis (il devra s’être allumé avant quand vous aurez testé la phase et rester eteint avec la meme manipulation ensuite). - TOUJOURS couper le courant quand vous manipulez les fils.
- Si vous n’êtes pas à l’aise, ne faites rien et faites appel à un technicien qualifié.
Maintenant que ces rappels sont faits, nous allons voir ensemble les différentes possibilités pour rendre un interrupteur électrique domotisé et contrôlé via Home Assistant.
Les explications qui suivent ne dépendent pas du système de communication dont vous avez besoin, aussi je laisserai cette information de côté. J’assumerai que pour ce tutoriel, vous avez déjà choisi votre sprotocole (Wi-Fi, Zigbee, ou autre). Tous sont ou seront compatibles avec un pilotage via Home Assistant de toute façon.
La partie intégration et ajout a été documentée dans un autre article (Ajouter une intégration dans Home Assistant)
Types de boitiers.
D’abord, il faut que vous puissiez déterminer de quel type d’interrupteur vous avez besoin. On les distingue suivant deux valeurs :
- Avec ou sans neutre
○ Si le boîtier de votre interrupteur manuel a 2 fils qui sortent du mur, votre interrupteur est sans neutre : vous aurez besoin d’un boîtier switch « sans neutre » relié d’un côté aux 2 fils qui sortent du mur et de l’autre à l’interrupteur.
○ Si votre interrupteur est un va-et-vient relié à un autre interrupteur et que les deux ont 3 fils, vous avez également besoin d’un boîtier sans neutre.
Notez que certains constructeurs proposent des boîtiers avec neutre pour ces cas, avec un condensateur à relier au niveau du lustre. Cette solution peut ne pas être conforme aux normes électriques de votre pays (notamment en France). Vérifiez avec votre assurance : en cas de dégâts d’origine électrique (incendie, ou pire…), car cela peut être une raison d’exclusion du risque, y compris pour la responsabilité civile.
○ Si 3 fils (hors va et vient) (phase, « phase ampoule » et neutre) ou 4 fils (phase et neutre depuis disjoncteur et « phase ampoule » et « retour ampoule ») sortent du mur, vous aurez besoin d’un boîtier switch avec neutre. - Une voie ou plusieurs
○ Si votre interrupteur manuel a plusieurs boutons, vous devrez intégrer un boîtier à plusieurs voies (autant que de boutons) ou, si vous avez la place, un boîtier par bouton.
Il existe des boîtiers jusqu’à 4 voies. Prenez en compte que si un relais grille sur une voie, vous devrez changer tout le boîtier.
Taille du boîtier d’encastrement
Une fois que votre boîtier est choisi en correspondance avec votre installation, attachez-vous à ses dimensions. Il va falloir le faire rentrer derrière votre interrupteur.
Parenthèse : (
Le boîtier étant derrière l’interrupteur, notez que pour le réinitialiser, il faudra démonter l’interrupteur. Si votre module est de mauvaise qualité, si votre réseau n’est pas assez performant ou maillé, ou si vous subissez des microcoupures, vous risquez de devoir faire cette manipulation souvent. Préférez un système de montage à vis et, en cas de fréquence élevée, utilisez d’autres méthodes comme les interrupteurs connectés, qui se réinitialisent par la face avant sans démontage. Cela double cependant la possibilité de pannes (électronique et mécanique).
A noter aussi merci @GDX2 on peut déclencher, sur certains boitiers, un passage en mode appairage en « switchant » 4 ou 5 fois l’interrupteur. Donc pas toujours nécessaire de démonter l’interrupteur ).Fin de la parenthèse.
Considérations pour le choix de boîtier
- Épaisseur du module : Mesurez et consultez la fiche constructeur pour connaître l’épaisseur. Exemples
• Sonoff ZB Mini : 18.4 mm
• No brand (Girier-Tuya) : 18.2 mm - Profondeur et forme du boîtier d’encastrement : Est-il rond, carré? Quelle profondeur a-t-il?
• Profondeur de votre interrupteur : Le boîtier doit être plus profond que :
L’épaisseur du boîtier
- la profondeur de votre interrupteur
- LES FILS (pensez à l’épaisseur des fils et à avoir un minimum de jeu).
Généralement, dans une maison récente, les murs intérieurs en placo ont des boîtiers entre 30 mm et 40 mm de profondeur (50 mm existe mais c’est rare). Dans l’ancien, les boîtiers sont souvent entre 25 et 30 mm de profondeur, voire en saillie (par-dessus le mur).
Exemple de profondeurs d’interrupteurs :
• Schneider (gamme Odace) : 19 mm
• Hager Essensya : 24 mm
• Legrand (Céliane) : 32 mm
• Artezo (Amazon) : 22 mm
Même si cela dépend des constructeurs, une profondeur combinée de 30 à 40 mm est souvent insuffisante.
J’ai demandé a 2 grands constructeurs par le biais de leur service client s’il envisageaient des interrupteurs plus fins, (Legrand et Schneider) et Legrand qui au moins m’a répondu (par téléphone) m’a déclaré qu’ils ne projetaient pas de réduire la dimension d’encastrement d’interrupteurs et qu’il fallait privilégier l’utilisation d’interrupteur connectés complets.
Note : a 54 euros prix public la version domotisée au lieu de 24 TTC pour la version manuelle, a comparer au 10/15 euros du boitier connecté (5 euros sur ALI express), la solution proposée est moins sure (elle regroupe les potentiels de panne) et est manifestement moins économique pour la Clientele. (ca y est on va encore dire que je tapes sur Legrand, je vais me faire allumer pas grave, j’assume je suis un homme libre moi mossieur )
Quoi qu’il en soit la cible idéale serait de 10 mm ce qui peut sembler compliquée mais qui pourrait se résoudre en augmentant un peu l’épaisseur extérieure du boitier et en retravaillant la position des connections : appel à constructeur : si vous pouvez réussir ce challenge, pensez a la taille du marché de domotique qui s’offrira naturellement a vous, notamment si vous êtes déjà implantés dans le marché de la domotique, puisque les grandes marques laissent le champ libre).
Solutions possibles actuellement :
Pour résoudre ce casse-tête, pensez à :
- Inserts via impression 3D ou découpés dans du MDF/contreplaqué, ajoutés à la taille de votre interrupteur. Une épaisseur supplémentaire de 10 à 15 mm peut faire la différence sans trop changer l’esthétique. Ci-joint mon modèle sur Onshape, a adapter selon vos besoins.
- Boîtiers à « chaussette » spécial domotique. pour les murs en plaque de plâtre. Ces boîtiers remplacent avantageusement les boîtiers traditionnels. vous pouvez trouvez ces boitiers dans le commerce (Eurohm, BLM) et ils remplaceront avantageusement vos boitiers classiques. Toutefois réservez cette solution dans le cadre d’une rénovation plus complète… faites le « en même temps » plutôt que spécialement pour installer de la domotique.(attention, les « chaussettes » son fragiles et peuvent de décoller du boitier si vous ne prenez pas de précaution)
- Si vos murs le permettent des boitiers plus profonds. Mais c’est comme pour les boitiers « chaussette », maçonnerie et peinture a prévoir.
Une fois que votre boîtier rentre bien, que les fils ne sont pas écrasés ou trop tendus, et que le démontage ne vous pose pas de problème, vous avez fait le plus dur.
Rebranchez le courant, attendez si votre réseau et votre HA ne sont pas sur onduleur (voir tuto), configurez votre nouvel appareil et testez.
Faites le nécessaire pour bien nommer et labeliser votre nouvel appareil, ajoutez le sur votre tableau de bord (astuce, si vous utilisez les étiquettes et que vous labelisez correctement vos appreils, vos automatisations marcheront sans action spécifique de votre part : en mettant une étiquette eclairage a votre switch, et en ayant une automatisation qui éteint tout les labels éclairage quand vous sortez, elle fonctionnera aussi sur votre switch sans action supplémentaire.
Une fois que tout fonctionne bien, revissez le tout (et rangez vos outils). Vous aurez un interrupteur domotisé qui fonctionne comme avant (avec un petit délai de quelques millisecondes dû au relais) et une possibilité de programmation et d’automatisme.
Quelques mises en garde et astuces
A | • Pour viser une petite taille (source service client Sonoff) | la plupart des switchs sans fil neutre Zigbee ne sont pas en mode répéteur | même s’ils sont branchés avec le courant. |
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• Les modes avec fil neutre sont généralement tous des répéteurs (et de bons, notamment les Sonoff). Il peut être plus esthétique et/ou discret de mailler son réseau avec ces modules plutôt qu’avec des prises. Certains modèles permettent de mesurer la consommation de la prise. | |||
• Lors de mes tests, un switch Sonoff a grillé en branchant une ampoule Zigbee no name dans le lustre que le connecteur commandait. Les petites électroniques sont plus sensibles, notamment aux sautes de courant. | |||
• Certains switchs sont dimmables, d’autres non. Voici un tableau à destination de la communauté, mis à jour en fonction des commentaires. N’hésitez pas à partager votre expérience. | |||
- il est possible pour certains switchs, de passer en mode appairage en « switchant » 4 ou 5 fois l’interrupteur. Donc pas toujours nécessaire de démonter l’interrupteur. merci @GDX2 pour me l’avoir signalé ! |
idée pour le forum : créer une base de donnée participative ou les utilisateurs rentreraient leur modèle; l’integration avec laquelle ils fonctionnent, et autres infos utiles… en plus je sus sur qu’n petit programme python pourrait faire ca facilement tout seul en suprimant les infos sensibles… @equipe, vous avez pas un truc comme ca dans les tiroirs?